Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                LE RÉVEIL.
Et mon cœur en secret recueille
Ses accents qu'il ne comprend pas.


Sont-ils de merveilleux préludes
À ces mystérieux, concerts,
Que parfois dans les solitudes,
Chantent les Esprits des déserts ;
Qu'entendent certains solitaires
Dont ils bercent les nuits austères,
Dont ils endorment les douleurs,
Et qui, dit-on, sont le présage
D'un ciel serein après l'orage
Et l'arc-en-ciel de jours meilleurs ?


Sont-ils la voix confuse encore
Qui, sur les sillons endormis,
Avant le lever de l'aurore,
Chante l'aube du jour promis?
Sont-ils la voix mélodieuse
D'une nature radieuse
Annonçant son prochain réveil ?
Et quelle est cette aube nouvelle ?
Quel est ce jour qui se révèle
Et quel en sera le soleil?


On dit que, pendant la nuit sombre,
Rêveur et triste sur son bord,
Le matelot, parfois dans l'ombre,
Tressaille et devine le port.
C'est qu'à son attente lassée,
La terre enfin est annoncée
Par des signes révélateurs ;
C'est que, de la rive étrangère