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A LYON. 44; 3 et belle , et il s'était dit dans son cœur : Heureux si j'avais une telle épouse] Or, elle mourut, et longtemps après Her- mas, se promenant le cœur plein de ce cher souvenir , s'en- dormit, et il lui sembla qu'il était transporté dans un lieu sauvage où il s'agenouillait pour prier Dieu et confesser ses fautes. Pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit et la jeune fille le saluait d'en haut. Et comme il lui demandait ce qu'elle fai- sait auprès de Dieu : J'y suis, dit-elle en souriant, pour t'ac- cuser ; Hermas, il est des pensées qui ne naissent jamais dans le cœur d'un juste. Ah ! l'histoire d'Hermas a été celle de bien d'autres, de- puis. M. Ozanam y voit la Béatrice de Dante et retrouve ainsi la filiation de la pensée chrétienne. Nous le répétons, qu'on adopte ou qu'on rejette l'idée sur laquelle reposent ces recher- ches, il n'y a que profit et plaisir à trouver dans la lecture des Etudes de M. Ozanam. Il nous reste peu de place pour parler d'une nouvelle pu- blication de M. Àudin. Un allemand, Heenighaus, a écrit un livre contre la Réforme avec les aveux des Réformés, et c'est ce livre que l'auteur de Léon X , de Calvin et de Luther, a fait traduire, puis édité avec une introduction de sa main. La Réforme contre la Réforme vient compléter à un certain point de vue les travaux antérieurs de M. Audin, et pourra être fort utile aux personnes qui s'occupent de controverse, comme aussi aux lecteurs avides de pénétrer dans les ques- tions religieuses. F.-Z. COIXOMBET.