Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         LES PAGANI ET LES PAGAN                               455

 épousa Béatrix d'Argental, fille unique et héritière d'Adhémar d'Ar-
 gental. » Parmi les modernes, A. Broutin ( i ) fait remarquer que le
 fondateur des Templiers était de la famille des Pagan de Meys et de
 Cuzieu, et il ajoute que c'est peut-être à son influence ou à son
souvenir qu'il faut attribuer les fondations de cinq commanderies
dont on retrouve les ruines et les souvenirs dans le Forez, entre
autres à Marlhes et à Saint-Gyprien, localités situées à quelques
kilomètres de Cuzieu et de Bourg-Argental.
   Malgré ces affirmations qui ne sont pas, il faut bien l'avouer, des
preuves historiques, A. de Gallier ne veut pas reconnaître dans le
grand-maître des Templiers un Pagan d'Argental. Il objecte, entre
antres, que le prénom de Hugues eût.reparu, selon l'usage du temps,
de génération; en génération, tandis qu'on ne le rencontre pas une
fois» Nous pouvons lui répondre que le fils portait le prénom de son
père ou dé son grand-père (2) et non celui d'un oncle appartenant
à un ordre religieux. De plus nous avons trouvé un Hugues Pagan,
•vivant en 1292, quatrième fils, croyons-nous, de Guigues III.
•J Quoi qu'il en soit, nous sommes loin de considérer cette question
 comme.résolue, et laissons à Sonyer du Lac la responsabilité de ses
 assertions. .
    Voici la .filiation certaine des Pagan d'Argental, telle qu'elle a été
 établie par A. de Gallier :

                                    •    i   •


   Aimon I Pagan, marié à l'héritière des seigneurs d'Argental, était
seigneur de la terre d'Argental-en-Forez, qui comprenait Burdigne,
Vanosc, Riotord, La Faye, Saint-Genest et probablement Mahun et
La Vocance.                                                      '
   En 1174, Aymon Pagan et sa femme, dame d'Argental, par le

   (1) Auguste Broutin,. Histoire des couvents de Montbrison, avant 1795. Saint-
Étienne. Montagny. 1876.
   (2)' Avant le Xe siècle, les noms de famille n'étaient point en usage, mais l'ha-
bitude que l'on prit peu à peu de donner au petit-fils le nom de son grand-père y
suppléait, et servait à distinguer les races. Cet usage s'étant fixé à la longue d'une
manière constante, les noms patronymiques en résultèrent. :