Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                    SAINT-JEAN                   337

    La Chambre de commerce de Lyon, avertie, prit sur le champ
l'initiative de démarches auprès de Saint-Jean, et je recevais, de
celui-ci, le 9 mars 1851, la lettre suivante :


  « A M. N. Rondot, membre du Jury central, secrétaire de la
Commission des Beaux-Arts.


            « Monsieur,

   « Je ne sais comment vous exprimer ma reconnaissance pour tout
ce que vous avez bien voulu faire pour moi. Je suis à me demander
comment vous avez pu vous intéresser si vivement à ce qui me
concerne, et plus j'y réfléchis, plus je sens l'importance de vos
démarches. Je vous aurais écrit plus tôt si je n'avais pas désiré vous
en annoncer le résultat. La Chambre de commerce et la délégation
du Comité central de Lyon ont décidé que je serais admis avec les
conditions les plus honorables. Je reste véritablement confus. Ce qui
me rend heureux, c'est que, si j'ai lutté longtemps pour relever un
genre de peinture que j'ai toujours regardé comme si utile à notre
industrie, vous aurez constaté le fait en faisant une telle exception
pour lui. Je n'ai jamais désiré autre chose que de professer un genre
utile à mon pays. J'ai abandonné pour cela bien des prétentions,
mais j'avoue que je suis largement récompensé par tout ce que vous
avez eu la bonté de faire pour moi.
   « Veuillez être, je vous prie, l'interprète de ma reconnaissance
auprès des Commissions qui m'ont été. si favorables, et agréer l'assu-
rance de la plus haute, considération avec laquelle je suis, Monsieur,
votre très humble, serviteur.
                                                 « SAINT-JEAN.
        « Lyon, 9 mars 1851. »


  Saint-Jean était admis à Lyon. L'admission fut confirmée par le
Jury central à Paris.
  La Commission royale d'Angleterre ne voulut pas consentir à
          N° 59. - Novembre i88;.                          22