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                                 AVENAS                               287

  Enfin le paragraphe se termine ainsi :

    « Saint Louis seul pouvait borner son ambition à ceux (aux
titres) de « pieux et ami de la vertu. »

   Non, assurément, saint Louis n'est pas le seul, parmi les rois très
chrétiens de la fille aînée de l'Église, qui ait mérité le titre de « pieux
et d'ami de la vertu, » et qui ait pu borner là son ambition. Déjà,
4.C0 ans avant ce saint monarque, les contemporains de Louis I er ,
fils de Charlemagne, lui avaient décerné ce titre à la lettre.
    Ils le gravaient sur la pierre, et c'est là qu'un de ses contempo-
rains est allé chercher, semble-t-il, cette phrase naïve, qui n'est, à
vrai dire, que la traduction de l'inscription d'Avenas : « Si devait
bien (Louis le Pieux) avoir cette fin, car il avait toujours mené une
vie ornée de vertus. »

                 Rex Ludovicus pius et virtutis amicus. (1)


                                    XV

   Toutes les chartes du Cartulaire de Saint-Vincent, concernant
Avenas, sont antérieures de plusieurs siècles à saint Louis. La
dernière est de n 17. C'est celle déjà citée en la première partie de
ce travail, où il est écrit qu'Avenas s'appelait anciennement le
monastère de Pelage : « In villa de Avenaco quae antiquitus monas-
terium Pelagi vocabatur... »
   Tout était consommé depuis près de trois siècles : la dévastation
du monastère de Pelage par les Sarrasins ; la revanche de Charle-
magne, qui les refoule au-delà de la Saône ; la restitution et donation
par Louis le Pieux au Chapitre de Saint-Vincent de Mâcon ; la fon-
dation de l'église par l'empereur Louis I " ; la substitution du nom


  (1) Zeller, maître de conférence à la Faculté des lettres de Paris : Vie de
Louis le Pieux, par ses contemporains. Paris. Hachette. 1883. Page 124, lignes 30
et 31.