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280                        LA REVUE LYONNAISE

André Duchesne ajoute à ce texte : « Avanam Warini comitis Matis-
conensis et Cabillonensis uxorem intelligit, quam Ludovicus Pius
in diplomate Albanam et Albam, et alii Avam, Annam, Evam,
Inam nuncupant. » Or, Guillaume le Pieux devait savoir le vrai
nom de sa sœur, et il l'appelle constamment « Avana. » De là Ava-
nacum, Avenacum, Avenas. ( i )



                                      XI

  J'ai réservé une intéressante question géographique au com-
mencement de cette étude. A quel ager ou canton appartenait
Avenas, au Moyen-Age? Six chartes, au moins, du Cartulaire de
Saint-Vincent contiennent la réponse à cette question. Je ne citerai
que la trois cent soixante-quinzième, dont voici le début :

  « Sacrosanctae ecclesiae sancti Vincentii Matisconensis ego
Ingelmarus dono ad ipsam casam Dei aliquid ex rébus meis quae
sunt sitae in pago Matisconense, in agro Viriacense, in villa
quae dicitur Avenacum... »

   La formule géographique est claire et complète. Elle mentionne
le « pays, » le « canton » et le « village : » pagus, ager, villa. Mais
quel est cet ager Viriacensis auquel appartenait Avenas, comme Y ager
lui-même appartenait au pays maçonnais ?
   Tout le monde connaît Yager Viriacensis, qui tirait son nom de
celui de son chef-lieu, Viré ou Vérizet en Maçonnais, aujourd'hui
 simple commune du canton de Lugny en Maçonnais.
   Avenas ne pouvait appartenir à cet ager de Viré, duquel il était
 séparé par trois agri intermédiaires bien connus, savoir : Y ager


   (1) Nos lecteurs voudront bien se reporter, pour comprendre tous les détails de
 ce chapitre, à la carte géographique imprimée en trois couleurs que nous publie-
 rons dans la livraison de décembre de la Revue lyonnaise.
                                                     (Note de la DIRECTION.)