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500               CHRONIQUE D ' A R C H E O L O G I E

d'Ara Jovis proposée par Ogier dans son ouvrage La France
par cantons.
   Qu'il y ait eu une chapelle au sommet du Saint-Rigaud
ce n'est pas douteux. Elle a été démolie probablement à la
Révolution, mais les vestiges en subsistent encore et les
documents affirment qu'elle était dédiée à saint Loup. On
aurait tort cependant de croire que le prieuré annexé à la
chapelle ait eu de l'importance, car au xvn' siècle il n'était
pas même habité par des moines à résidence, mais il dépendait
du sacristain de Cluny. Toutefois il n'en fut pas toujours de
même : un document du xiv e siècle mentionne notre prieuré
d'Aujoux et ajoute qu'il doit s'y trouver deux moines, qu'on
doit y célébrer la messe tous les jours et y faire quotidien-
nementl'aumône. Le Cartulairede Paray-le-Monialpublié par
le chanoine U. Chevalier, contient des visites de Cluny de
la fin du xiue et du début du xivB siècle, où il est parlé éga-
lement des deux moines résidant au sommet du Saint-
Rigaud. M. Devaux profite de l'occasion pour corriger
ridentification faite par son érudit confrère ; le prieuré était
situé dans la paroisse actuelle de Monsols et non dans celle
de Saint-Igny-de-Vers. Quant à la date de la fondation on
peut fixer environ le XIe siècle.
   L'auteur donne ensuite en abrégé l'histoire de l'abbaye.
de Saint-Rigaud-en-Forez, qu'il ne faut pas confondre avec
le prieuré d'Aujoux situé sur le mont Saint-Rigaud; il suit
avec soin les travaux publiés, sur ce sujet, par M. l'abbé
Cucherat, et reprend à nouveau la thèse si intéressante de
Pierre l'Ermite, moine à l'abbaye de Saint-Rigaud. Il ter-
mine par un chapitre sur la personne même de Saint Rigaud :
malgré des recherches effectuées dans les ouvrages spéciaux,
M. l'abbé Devaux n'a pu rencontrer aucun renseignement
sur ce personnage ; c'est tout au plus si quelques martyro-