page suivante »
498 CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE Société savoisienne d'histoire et d'archéologie. Avant d'aborder les parties neuves du volume, donnons quelques renseignements sur le poète. M.-C. de Buttet naquit à Chambéry en 1529 ou 1530; on ne sait presque rien sur sa jeunesse, sinon que vers seize ou dix-huit ans, il se rendit à Paris pour achever ses études et entrer probablement au service de Marguerite de France. On croit que sans avoir renoncé publiquement au catholi- cisme il avait adhéré aux doctrines calvinistes ; cependant après avoir refusé à de Bèze un acte formel d'abjuration, il tint à être enseveli dans l'église des Observantins. Sa mort eut lieu le 10 août 1586. Si on passe à l'histoire littéraire de M.-C. de Buttet on constate avec M. Mugnier, que les œuvres manuscrites du poète sont toutes perdues. L'auteur estime que c'est fort dommage au moins pour la Maison ruinée que le littérateur savoisien écrivit en pleine maturité de talent. Ses œuvres imprimées l'ont été d'abord à Paris, 6111560-1561, puis à Lyon, chez Benoît Rigaud, en 1575 ; plusieurs réimpres- sions en ont été faites de nos jours. Comme le poète n'a suivi l'ordre chronologique de ses œuvres dans aucune des éditions qu'il en a données, M. Mugnier a entrepris de dater approximativement chacune de ces compositions, tâche ardue mais des plus intéressantes. A la fin de 1553, parut un règlement que le Parlement de Chambéry avait fait imprimer à Lyon. Or l'éditeur, Pierre de Portonaris, en mauvais plaisant qu'il était, prit soin d'y faire ajouter par Barthélémy Aneau, alors principal du collège de la Trinité à Lyon, une préface où se trouvaient des termes fort injurieux pour les Savoyards. M.-C. de Buttet n'y put tenir etrépondit par Y Apologie pour la Savoie contre les iniures et calumniesde Bartbolomé Aneau. Il faut féli-