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AMPHITHÉÂTRE DE FOURVlÈRE 355 s'étendait de l'impasse jusque auprès du théâtre romain, avec une sortie du côté de la Croix-de-Colle, entre le cou- vent de la Compassion et la propriété Mayet. C'est par cet endroit qu'ont dû passer les véhicules qui ont emporté les pierres de l'amphithéâtre, c'est par la aussi qu'il faudrait les faire passer, si un jour on se décide à faire revivre ces pré- cieux souvenirs de Lugdunum. La propriété des Pères Minimes, qui était contiguë à celle du sieur Seguin, renfermait presque entièrement les ruines- du théâtre, désigné sous le nom d'amphithéâtre des Romains. Cette confusion a dû être suggérée au P. Menestrier entre autres, par la tradition qui avait transmis le souvenir d'un amphithéâtre, situé sur cette partie de la colline. Or, de ce dernier, il ne restait aucune trace, puisque le sol était cou- vert de vignes depuis fort longtemps. Dès le mois de novembre 1886, je fis commencer les fouilles à l'angle N.-E. de ma propriété, pour retrouver une mosaïque que le fermier avait aperçue, il y avait déjà vingt ans, en plantant un sycomore. L'arbre fut arraché, et je trouvai, en effet, une mosaïque faite avec des morceaux de marbre de diverses couleurs. Je l'ai suivie jusqu'au mur de la terrasse et constaté que son niveau est inférieur de $mjo à celui de la rue Cléberg au point le plus rapproché. Le long de cette mosaïque règne un mur très épais, situé à une dis- tance de 3m5o de la maison Mayet et terminé à 26 mètres de la rue Cléberg. Deux mètres plus bas se trouve un réservoir d'eau, puis une maison, à côté de laquelle j'ai trouvé de nombreux fragments de parement verts et rouges, ensevelis dans la terre jaune, avec des coquilles d'huître. Cette maison devait être séparée de l'amphithéâtre par une distance de 20 à 25 mètres. Dans un canal, situé au-dessous de la mosaïque, j'ai trouvé de nombreux fragments de vases »