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348                       SOCIÉTÉS SAVANTES

 la mort. Peut-être n'était-elle destinée qu'à rappeler le jour du décès
 de Gaucerand, c'est-à-dire l'anniversaire de sa mort. — M. Berlioux
 continue la lecture de ses recherches snr l'origine des rapports de la
 Chine avec l'Europe. A la suite des campagnes d'Alexandre, qui ouvrent
la voie aux relations commerciales avec l'Extrême-Orient, les anciens
 ont connu deux routes : l'une conduisait en Chine, l'autre dans les
les îles Malaises. Ces relations ne firent que s'accroître, jusqu'au jour où
l'invasion musulmane vint en arrêter l'essor. Là s'arrête la première
période; la seconde s'ouvre avec Vasco de Gama. A compter de ce
moment les peuples européens ont trois champs ouverts à leurs explo-
 rations ; l'Afrique méridionale, l'Inde et l'Extrême-Orient. Malgré la
 confusion qui règne dans les récits des premiers voyageurs, on sait
 d'une manière certaine, qu'ils entraient en relation avec la Chine, par
 le port de Kecho, capitale du Tonkin. L'orateur cite, à cet égard, les
 curieuses tables, dressées par le géographe Ptolémée, et sur lesquelles
 figurent deux peuples distincts : les Sines et les Sères. Des premiers
 vient le nom de la Chine, des seconds celui de la soie, comme en témoi-
gne le mot français sériciculture. A l'origine, les Sères occupent le Thibet
et le Mongolie, mais leur nom les a suivis dans leurs émigrations.
L'orateur étudie ensuite le pays des Sines, la situation de la mer appelée
le golfe des Sines, la mer de Chine méridionale actuelle, les émigrations
qui ont peuplé les îles Malaises, où l'on trouve une population intermé-
diaire entre la race blanche et la race noire. Des récits assez confus des
anciens voyageurs, il tire ensuite plusieurs faits bien certains : la rivalité
qui existait entre la population du nord et celle du midi de la Chine,
la situation de la route par iaquelle les anciens voyageurs pénétraient
en Chine, en traversant le Tonkin par le fleuve Sung-Ka, les notions
concordantes fournies par les tables de Ptolémée et les renseigne-
ments précieux que les navigateurs devaient aux astronomes d'Alexan-
drie, tous faits utiles à rappeler pour écrire l'histoire des relations des
peuples européens avec la Chine.

   Séance du 21 mars iSyj. — Présidence de M. Beaune. — M . Gabriel
Roux, professeur d'hygiène à la Faculté des Sciences, annonce qu'il
pose sa candidature, dans la Section des- Sciences naturelles. —
M. Delore présente les photographies de plusieurs coupes du pla-
centa humain, obtenues au moyeu des rayons Rœtgen, où l'on voit les
villosités et les espaces intervilleux. — M. Mollière communique un