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346                           BIBLIOGRAPHIE

d'autres : je veux parler de la pièce ayant pour titre: « Sur une pendule
de Saxe ».
   On se plaît à la lire et à la relire et vraiment je la trouve supérieure
à tout ce qu'on a rimé jusqu'à ce jour sur ces sujets, qui permettent à la
poésie de se mélanger agréablement aux expressions les plus délicates
des arts de la céramique, de la dentelle ou du pastel.
   Et l'auteur après nous avoir charmé, tourne mélancoliquement ses
regards vers cette civilisation disparue et s'écrie :

                      C'est pourquoi si fort je vous aime,
                      Groupes â l'air épanoui,
                      Petite pendule, suprême
                      Témoin d'un monde évanoui.


   Puis viennent les Chants de la nature, les Inquiétudes où percent les
éternelles aspirations du cœur humain vers la solution des grands pro-
blèmes de l'existence.

  « L'âme » contient des strophes du même genre et de plus un mor-
ceau de haute envolée, intitulé « Les Mères », dont M. de Bouchaud
avait gracieusement donné la primeur à la Revue où elle avait obtenu
un véritable succès. Jamais l'auteur ne s'était peut-être élevé plus haut
dans l'expression des sentiments les plus délicats du cœur humain.

  Deux petits poèmes de l'ordre descriptif, l'un païen, l'autre chrétien
« Lollius et Léontie » et « Histoire de Noël » terminent ce joli recueil
qui mérite une place à part dans notre littérature contemporaine en
général si peu éprise du véritable idéal.


                                         Dr Humbert MOLUÈRE.