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DU XIVe AU XVIe SIÈCLE 269 avec le plus d'intensité sur ces grandes surfaces trans- lucides et colorées ; ils savaient, de plus, par quelles hardiesses dans le dessin ajouter à l'effet. Les roses des transepts ne sont pas moins remarquables. La chapelle des Bourbons montre de précieux spicimens de l'art charmant de la Renaissance ; c'est, comme on le pense bien, un art tout autre que le précédent et qui n'en a certes pas la grandeur (1). L'art du peintre sur verre a donc été exercé à Lyon, et l'on fabriquait même en cette ville le verre avant le xive siècle (2). Dans les anciens chartreaux de l'impôt (les premiers remontent à 1350 ou environ), on voit inscrits les noms de verrers, de verrassours, de voirriers ; les peintres sur verre étaient désignés de la sorte. Nous avons relevé les noms de : 27 verriers dans la seconde moitié du xrve siècle, 46 — au xve siècle, 10 r — au xvie siècle. Voilà donc 174 verriers (et des verriers soumis à l'impôt) dans l'espace de deux siècles et demi, 174 maî- tres ou ouvriers : la distinction entre maîtres et ouvriers (1) M. Lucien Bégule a fait, avec la science et la compétence qu'il doit à la connaissance d'un art dans lequel il excelle, l'étude complète des vitraux de la cathédrale dans la Monographie de la cathédrale de Lyon, si remarquable à tous égards, qu'il a publiée en 1889 (pages 100 à 156). (2) On lit dans une ordonnance de Philippe VI, publiée en 1347. qu'à cette époque les fourneaux pour la fabrication du verre étaient en pleine activité à Lyon.