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                       DE I496 A 1896                         I9I

par le Rhône », montre l'église d'Ainay et les terrains sud
de l'abbaye. De vastes prairies et de beaux jardins entou-
raient les immeubles. Le haut des remparts complantés
d'arbres sous Henri IV formait la limite du cloître au
nord, vers la rue Sainte-Hélène. Sa vue s'étendait sur les
plaines du Dauphiné, les circuits argentés du Rhône, et
les sommets neigeux du Pilât. Aussi le palais d'Ainay fut-il
toujours une demeure recherchée. Détruit en 1562, il
avait été immédiatement reconstruit.
   Dans cette demeure apparaissent, durant le xvi e siècle,
François I er en 1515, 1536, 1541 ; puis Henri II et
Catherine de Médicis en 1548; durant le xvn c siècle,
Christine de France, princesse du Piémont, en 1619,
Marie de Médicis en 1622, Louis XIII en 1629, 1632,
1642, Anne d'Autriche en 1658, Françoise de Valois,
duchesse de Savoie, en 1663, le cardinal Flavio Chigi
en 1664.
   Je ne quitte pas le xviie siècle sans rappeler que le
marquis d'Halincourt, dont nous avons rencontré le nom
sur un des quais de la Saône, arrivé de l'ambassade de
Rome au gouvernement de Lyon en 1607, a logé dans le
palais d'Ainay. Il fit nommer abbé commendataire d'Ainay
son fils Camille de Neufville, âgé de cinq ans, et se chargea,
en bon père de famille, de surveiller l'abbaye (1). Le
marquis d'Halincourt avait épousé la fille de Mandelot ; on
lui avait promis la survivance de son beau-père, mais à la
mort de Mandelot, en 1589, Charles de Savoie, duc de
Nemours, ardent partisan de la ligue et ami dé l'arche-


  (1) Voir M. Morin Pons, Les Villiroi [Revue du Lyonnais, 1861), et
M.Aimé Vingtrinier, Le dernier des ViUeroi et sa famille [Revue du
Lyonnais, 1887). .