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                       DE I496 A 1896                          137

   Un changement merveilleux, s'est, en effet, opéré. La
physionomie de la ville est profondément modifiée par les
travaux considérable exécutés sous l'impulsion de l'admi-
nistrateur éminent, le sénateur Vaïsse, arrivé à Lyon
en 1853 ( i ) . I l a été vaillamment secondé par l'ingénieur
Bonnet, qui, le premier, exerce les fonctions d'ingénieur
en chef de la ville, fonctions créées en 1854, lorsque l'on
ôte à l'architecte de la ville la direction de la voirie.
   La place des Terreaux est agrandie et embellie; les quais
sont, ici reconstruits, là exhaussés, partout ornés de ver-
dure ; un parc, « le parc de la Tête d'Or », dans un site
charmant, est créé sur l'emplacement qu'occupaient des
marécages ; des rues sont, dans tous les quartiers, élargies,
les monuments sont réparés ; œuvre que son auteur carac-
térise ainsi dans le discours d'inauguration du Palais du
Commerce : « Œuvre d'une population et d'une époque
actives et intelligentes ayant le goût et le sentiment des
grandes et belles choses ».
   Voici la rue Impériale (2), large de 22 mètres, qui va de la
place de la Comédie à la place Louis-le-Grand, et la rue de
l'Impératrice, large de 18 mètres, qui met en communica-
tion directe la place des Terreaux avec la place Louis-le-
Grand. Ces deux voies triomphales traversent le centre de
la ville. Vers le sud, la rue de Bourbon, ouverte partielle-
ment au commencement du siècle sous le nom de rue du


   (1) Monfalcon, dans son Histoire monumentale de la Ville de Lyon, a
longuement raconté l'administration si féconde du sénateur Vaïsse.
   (2) Déjà Napoléon III lors de son voyage en 1856, passa par la rue
Impériale, commencée en 1855 ; il la prit pour aller de la place Louis-
le-Grand, où il logeait, aux quartiers inondés des Broteaux.
   La rue de l'Impératrice a été commencée en 1858.