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      LA CROIX DES CHANOINES COMTES DE LYON
  Par l'abbé SACHET. — Eleuthère Brassart, Montbrison, 1896.


        ARLER de croix et décoration est tout à fait de mise, à notre époque,
         la plus décorée qui fût jamais.
   Du reste, la croix des chanoines de Saint-Jean a trouvé,en M. l'abbé
Sachet, un historien érudit, en même temps qu'écrivain agréable.
 « Si le sujet est modeste », ainsi qu'il le dit lui-même, l'auteur y a
trouvé matière à un magnifique volume, d'une lecture instructive, plein
de renseignements précieux et semé]de quarante dessins ou fac-similés.
   Dès l'année 1722, nous apprend-il, le roi avait accordé aux comtes
de Lyon le privilège de porter une croix, suspendue à un cordon rouge,
brodé d'or. Aucune forme particulière n'étant indiquée pour cette
croix, on peut présumer qu'elle devait se rapprocher des croix épisco-
pales, ornée, toutefois, d'un médaillon au milieu-, ponant à l'avers
l'image de la Vierge Marie et au revers celle de saint Jean.
   Mais les lettres royales stipulaient que Messieurs les comtes recevraient
la croix des mains de l'archevêque : là gisait la difficulté. Les chanoines
se considéraient comme les pairs de l'archevêque, abstraction faite du
caractère épiscopal. Celui-ci, du reste, n'était admis au chœur que