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460               LA CONFRÉRIE DES VIGNERONS

   C'était la confrérie qui, au jour de la fête patronale,
réunissait dans son oratoire (1) [la grande famille corpora-
tive. En ce jour solennel, la bannière était fièrement arbo-
rée, et une pompe brillante rehaussait l'éclat des pieuses
cérémonies.
   Cette union des associés ne finissait point avec la vie.
Ceux que la mort avait moissonnés reposaient ensemble
dans les silencieuses profondeurs du caveau funéraire, au
pied de l'autel qui avait reçu leurs prières et leurs vœux.


                                   I

      LA CONFRÉRIE DES VIGNERONS OU JARDINIERS ( 2 ) .


   Une de ces sociétés autrefois nombreuses à Lyon était la
Confrérie des Vignerons ou Jardiniers, que ne mentionne
aucun des écrivains qui ont traité de l'histoire ou des insti-
tutions de notre ville. Ce silence général s'explique aisément


   (1) Les corps de métiers peu importants, ou ceux dont les ressources
restreintes ne leur permettaient pas l'acquisition d'une chapelle particu-
lière, possédaient néanmoins un autel. Généralement ces autels,
adossés contre les piliers de l'église, étaient accompagnés d'un tableau
représentant le saint patron du métier. A Lyon, ces oratoires étaient
surtout nombreux dans les églises de Saint-Nizier, de Saint-Bonaven-
ture, et chez les PP. Jacobins de Notre-Dame-de-Confort.
   (2) Cette étude étant presque entièrement rédigée sur les pièces
comprises dans la liasse 37 [Confrérie des Jardiniers) du fonds de Saint-
Nizier, et dans le 3e volume (fol. 469 et suiv.) du Cartulaire (G. 4558)
de cette même église, aux Archives départementales, pour ne pas répéter
Wéfiniment ces mêmes citations, nous n'indiquerons en note que les
documents empruntés à d'autres sources.