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                           BIBLIOGRAPHIE                             237
l'empire gaulois, les revers de plusieurs, d'entre elles méritent une
attention particulière. Telles sont d'abord les quatre figures de femmes,
qui soutiennent une corne d'abondance au revers d'une médaille de
Victorin. Tel est aussi l'exergue que porte une autre médaille du même
prince et qui nous révèle, pour la première fois, l'existence de la troi-
sième légion gallique, qualifiée âepiaeï defidelis. M. Poucet s'est attaché
à étudier, avec autant de pénétration que de savoir, les problèmes que
soulèvent ces effigies et ces exergues. Et il en est de même des bijoux:
bagues, bracelets, colliers et amulettes, qui faisaient aussi partie de ce
trésor, et dont plusieurs exigeaient une étude attentive, pour déterminer
l'usage auquel ils étaient destinés.


ESSAI HISTORIQUE SUR LE VIVARAIS PENDANT LA GUERRE
  DE CENT ANS (1337-1453). Avec les portraits des cardinaux Pasteur
  et Jean de Brogny, par A. Mazon. — Lyon, 1890, in-12. — A la
  librairie ancienne de L. Brun.

   L'une des périodes les plus tristes de notre histoire est bien assuré-
ment celle de la guerre de Cent ans. En effet, à cette époque néfaste,
ce n'est pas seulement sur les champs de bataille et dans leur voisinage,
que le sang coule et que s'exercent le pillage et la dévastation. Quand,
à la suite du traité de Brétigny, les soldats indisciplinés des Grandes
Compagnies se ruèrent sur le pays, aucune province n'échappa à leurs
incursions. Et il en fut ainsi du Vivarais, comme du Lyonnais et du
Forez. La première partie du volume que notre collaborateur,
M. A. Mazon, vient de publier sur le Vivarais pendant la guerre de Cent
ans, est consacrée tout entière au récit de divers épisodes de cette his-
toire douloureuse, et nous y trouvons nombre de faits ignorés ou mal
connus jusqu'à ce jour. Ses recherches jettent ainsi un jour tout nouveau
sur le rôle joué, à cette époque, par les deux Aymar de Roussillon, l'un
seigneur de Peyraud et d'Anjou, et le second, seigneur d'Annonay et
de Riverie, dont on n'avait fait trop souvent qu'un seul personnage. Et
il en est de même de l'étude biographique consacrée au cardinal Pierre
Bertrand d'Annonay, et à son neveu Pierre Bertrand de Colombier, que
son titre de cardinal a fait confondre aussi parfois avec son oncle.
   Mais ces deux hauts personnages ecclésiastiques ne sont pas les seuls
auxquels l'auteur se soit attaché. .Nous retrouvons aussi, dans un autre