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                   LES PROTESTANTS A LYON                       171

                   12. — Potiers de terre (2).

   Un Languedocien, Louis Liron, « maistre pottier de
terre de fayance », est venu, vers 1645, monter des fours
à Lyon. Il établit une double fabrication : la fabrique de la
vaisselle de faïence et celle des grands vases pour les arbustes
à fleurs, les tuyaux de fontaine, etc. Son fils, Jean Liron,
lui succéda.

                 13. — Menuisiers et ébénistes.

      Le métier de menuisier touchait à l'art par plus d'un
côté ; les menuisiers faisaient les meubles, et la fabrication
des meubles de bois sculpté avait pris à Lyon, dans la pre-
mière moitié du xvn e siècle, un assez grand développement.
Au milieu de ce siècle, la menuiserie d'ébène devint une
branche distincte, exercée dans des ateliers particuliers. On
a conservé le souvenir de plusieurs « maistres menuysiers
en hébayne » très habiles : Jacques Hubert, « natif d'Anvers
en Brabant » (..1640-1654), Thomas Knyff, « Flamant
de nation » (..1646-1652), Claude Dumé (..1647-1651)
et Jean Motot ou Moutot (. .1648-1655). Plusieurs
Réformés étaient venus à Lyon pour se livrer à ce travail :
c'était Jacques Coutellier (. .1646-1657), Jean Macq
( . . i 6 4 7 - f i 6 5 2 ) (3), Alexandre Godemar ( . . 1663-1674),
Jacques Gault (..1668-1778), Louis de Gouy ( . . 1 6 7 1 -


  (2) Il y a eu à Lyon, au xvie siècle, un potier de terre et tupinier
huguenot, Claude Joniard, qui habitait dans Bourg-Chanin (..1535-
1574). Joniard a abjuré la religion réformée. (La Céramique lyonnaise,
1889, p. 20.)
  (3) Jean Macq, «de Frandal en Allemaigne », faisait des « cadres et
cabinetz en façon d'esbenne » ; c'est un ouvrier qui a eu quelque
renom.