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       Dès le 23 février, dame Marie-Bonne Durret, épouse de Joseph Fabre x, négo-
 ciant de Lyon, contribue, de ses deniers parafernaux, aux frais de la nouvelle acqui-
 sition.
       En retour, le Bureau s'engage à faire dire, annuellement et à perpétuité, par les
 enfants de l'école des filles, un Salve Regina à l'intention de la dite dame et de son
 époux pendant leur vie, et un De Profundis pour le repos de leur âme après leur mort.
 Il fera payer, à ladite dame, une pension annuelle et viagère de la somme de 150
 livres, qui sera continuée à celui des deux conjoints qui survivra à l'autre 2 .
       Cinq ans plus tard, le 13 janvier 1752, les mêmes époux Fabre donnent au Bu-
 reau la somme de 6.000 livres destinée à la création d'une école pour les garçons, avec
 les stipulations suivantes :
       « Ne pourra ladite école être desservie par moins de deux ecclésiastiques qui
 enseigneront tous les garçons pauvres du faubourg de la Croix-Rousse et des envi-
rons, qui se présenteront, sans pouvoir en exiger aucun présent, sous quelque prétexte
que ce soit.
       L'exercice et les fonctions desdits ecclésiastiques seront d'enseigner aux en-
fants à lire, à écrire et le catéchisme, et à leur apprendre à se bien confesser et com-
munier. Ils leur feront dire chaque jour, à l'école et à perpétuité, un Salve Regina à
l'intention desdits époux Fabre pendant leur vie et un De Profundis pour le repos de
leur âme après leur mort ».
       L'établissement de l'école des garçons devait, en outre, être achevé aux fêtes de
Pâques 1753, faute de quoi les 6.000 livres devaient faire retour aux donateurs 3.
       Grâce à l'initiative de Jean-François Rieussec, trésorier du Bureau, la fondation
de l'école des garçons s'effectua dans les délais déterminés, car nous voyons le Consu-
lat accorder, le 25 avril 1753, audit Bureau, une gratification annuelle de 180 livres
pour l'aider dans cette Å“uvre 4.
      L'histoire de nos écoles, au cours des années qui s'écouleront jusqu'à la Révolu-
tion, ne présente aucun fait saillant. Rien, ou presque rien, ne les concerne dans ce
qui nous reste du fonds des Petites-Ecoles, aux Archives départementales.


      Mais l'agitation révolutionnaire vient troubler cette tranquille existence.

      ». En 1758, Joseph Fabre, bourgeois de Lyon, place des Cordeliers, habite une maison sise derrière
celle qu'occupe Jacques Berthelleau, maître charron. C'est actuellement le n° 82 de la Grande-rue de la
Croix-Rousse. (Note de M. Joseph Pointet).
     2. La dame veuve Fabre décéda le 28 décembre 1772.
     3. Arch. dép., D, 341. Joseph Fabre appartint au Bureau des Petites-Ecoles. Nous l'y voyons mentionné
comme suit : Joseph Fabre du Verney, chauffe-cire de la chancellerie. (Almanachs de Lyon).
      4. Tabl. hist. de Pericaud, dans l'Almanach de Lyon pour 1832.
      Noble Jean-François Rieussec, échevin de Lyon en 1752-53, avait épousé, le 30 janvier 1737, Marie-
Françoise-Paule Charret, morte à Lyon le 26 septembre 1785, fille de Joachim, écuyer, seigneur de Grange-
Blanche, contrôleur d'artillerie à Lyon, secrétaire du roi, et de Gabrielle Mogniat.
     Armes des Rieussec : D'azur à sept burelles cordées d'or. (Henri de Jouvencel, l'Assemblée de la no-
blesse de la sénéchaussée de Lyon en 178g, etc., p. 818).