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430 LA SCULPTURE A ROME de Latran et le tombeau du préfet Junius Bassus dans la crypte de Saint-Pierre ; tous datent du ive siècle. Il faut citer encore k statue en bronze de saint Pierre, bien que quelques critiques la considèrent comme un antique dont la tète et les mains auraient été restaurées, Cette statue fut coulée au Ve siècle, sur l'ordre de Léon I er , pour com- mémorer la délivrance de Rome, lors de l'invasion d'Attila. La statue de saint Hippolyte, qui se voit à Saint-Pierre, appartient au viE siècle, d'après la forme des caractères du calendrier pascal appliqué sur un des côtés de la cathèdre. Antérieurement à 408, les papes étaient enterrés dans les catacombes, comme on peut s'en convaincre en visitant les catacombes de Sainte-Calixte et surtout celles, si émo- tionnantes et bien conservées, de Sainte-Agnès hors les Murs. Depuis lors ils le furent sous l'atrium de Saint- Pierre. Et cet atrium renfermait tant de tombes papales qu'au vu e siècle on le désignait sous le nom de Portique des Papes. Quand Jules II et ses successeurs, pour préparer l'emplacement de la colossale église actuelle démolirent la vénérable basilique, il disparut un nombre considérable de ces tombeaux. Il faut d'ailleurs se consoler de cette disper- sion artistiquement parlant. La plupart de ces tombes n'étaient que de simples tablettes avec inscriptions commé- moratives ou des sarcophages sans effigie et tout simple- ment ornés de reliefs représentant des scènes puisées dans les livres saints. C'est qu'à cette époque, comme l'a dit si justement Grégorovius, le principe de la représentation individuelle n'était pas encore solidement établi. Un petit nombre d'inscriptions et de sarcophages, placés dans la crypte de Saint-Pierre, sont les derniers vestiges de toute cette magnificence tombale. La plus antique inscription papale date du vn e siècle.