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214                ARCHEOLOGIE    PRIMITIVE

inconnus de notre génération, perdus qu'ils sont au milieu
des bois, aux sommets des montagnes et dans des lieux
déserts.
  Pour décrire ces singuliers monuments, nous avons dû
employer des expressions et des mots peu usités dans le lan-
gage actuel, et cependant tous sont français, sauf un de ces
mots : -— Némède, — dont l'origine est gallique, mais
cependant connu des populations bretonnes actuelles. Il est
employé par Henri Martin, — Histoire de France, page 50,
Tome I er .
   Le mot Mégalithe, — grosse pierre, — est au diction-
naire de Littré, ces monuments comprennent les pierres
levées, peulvans ou menhirs, allées rectilignes ou concen-
triques,— cromlechs en langage breton, — tables de pierres,
dolmens, etc. ; on les trouve sur tous les terrains, roches et
monts granitiques, non seulement en France et en Europe,
mais encore, paraît-il, dans tout l'univers et même partout
où les grès et les roches très dures remplacent les granitoïdes.
Les types perfectionnés de ces monuments sont les temples
de Stone-Henge et d'Abury et Silbury en Angleterre.
   A l'époque de ce long cycle, dont il serait téméraire
d'entreprendre de fixer la durée, les populations rendaient
un culte non seulement aux grandes pierres, mais sur ces
pierres ou mégalithes, d'où le mot mégalithisme, composé
mais très français.
   Ces mégalithes sont, en outre, représentés dans nos con-
trées par des entassements de roches, enceintes, tumulus,
murets, sur les sommets des montagnes, et par des bassins,
cuvettes, cupules, sièges, lits de repos, crismes, etc., sui-
des cornes fixes aux flancs des monts; les cuvettes et bassins,
souvent pourvus de déversement, n'ont laissé qu'une seule
tradition chez les populations locales, — sur ces roches on