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                  L 1-CRIVAIN CLAUDH DU          VERD1HR                 IO9

anciens. Hé, mon Dieu ! pourquoi pas ? Si on compare
l'antiquité à notre siècle, c'est nous qui avons l'avantage.
Ou plutôt non ; tous les temps se valent à peu près : en
reprenant anciens et modernes avec la môme liberté, tu les
protèges les uns contre les autres : ce n'est pas faire une
préférence, maïs les mettre tous à la place qui leur est
due (1).
   Ces promesses de franchise modérée, de discrétion, de
justice, Claude du Verdier les a très mal tenues. Je ne crois
pas qu'il soit possible d'accumuler plus de sottises et de
niaiseries, avec un dogmatisme plus tranchant. Des érudits
ont cru devoir reprendre quelques-unes des bévues de
du Verdier (2) : c'était en vérité leur faire trop d'honneur.
Je ne relèverai pas tant d'impertinences irritantes ; cepen-
dant, pour en donner l'idée, je dirai de quelle manière il
censure un de ses compatriotes et son père lui-même (3).
   Il fait un grief au forézien Jean Papon d'avoir écrit sur le
 droit civil en français ! Et dans tout ce fatras de jurispru-
 dence, qu'y a-t-il qui soit à lui ? Au moins devait-il se
garder du solécisme : un de ses livres a pour titre : Trias
jndiciel (4), et c'est une faute grossière, car il fallait écrire
jndicielle !
   Antoine du Verdier venait de donner au public sa Biblio-

   (1) « Auctor ad librum », 51 distiques (p. 176). — Je donne ici le
sens des principales idées de cette pièce, plutôt qu'une traduction
littérale.
   (2) Vossius, Commentarii rhdorici, shv Iiistiliiliouuiii oratoriarum
lïbri VI. Leyde, 1606 (1. I V e t V ) ; Priapeia, sive diversorum poetarum in
Priapum hisus, illustr. Commentariis Gasp. Schioppii, Francfort, 1606
(à la fin) ; etc.
   (3) Censio, pp. 128 et 176.
   (4) Second volume des Notaires, de J. PAPON.