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386                  LES SAVANTS LYONNAIS

projetez de faire sur le premier tome, en ramassant les va-
riations de conséquence; cela sera de grande utilité, de plus
ce sera un moyen pour abréger beaucoup le travail et la
peine et rendre saint Augustin fort illustre, puisque on
pourra ajouter les manuscrits des pays les plus éloignés
aux manuscrits déjà collationnés avec tant de facilité.
    « Je me souviens que vous avez deux ou trois manuscrits
où il y a un index des œuvres de saint Augustin, lesquels
n'ont pas été collationnés; vous les trouverez marqués tout
au commencement d'un de mes catalogues; si j'en trouve
en ces quartiers je les collationnerai.
   « Vous me marquez quantité d'ouvriers et entre autres
le R.P.secrétaire(13)que je ne savais pas être du nombre;
voilà une grande gloire pour les Augustiniens d'avoir un si
illustre chef. Je me tiendrais heureux de travailler à l'ombre
d'une personne si zélée, et ce vous est sans doute une
grande consolation d'être joint à un tel maître qui témoigne
tant d'assiduité. Je m'en réjouis et en tire pour mon parti-
culier plusieurs grands avantages, dont le premier est que
j'aurai un juge en sa personne qui pourra nous justifier d'un
reproche si mal fondé que l'on nous a fait tant de fois que
nous n'avancions pas; il voit maintenant si ces personnes
parlaient juste. Le second que ce nous sera ïin témoin irré-
prochable pour dissuader les malintentionnés qui disaient
que nous faisions les difficultés plus grandes qu'elles n'étaient
puisqu'il connaît par sa propre expérience combien en vaut
l'aune et que vous l'avouez vous-même.
   « Enfin le troisième avantage dont je veux bien me


   (i3)LeR. P. secrétaire du Père Général, Vincent Marsolles, était Dom
Simon Bougis, plus tard lui-même supérieur général, un de ceux dont
la Congrégation de Saint-Maur a eu le plus à se louer.