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                     ET LES BÉNÉDICTINS                    373

aussi était-il en très bonne odeur, n'eût été l'affaire qui lui
est survenue.
   « Pour ce qui est des monastères nous y avons reçu bien
de l'amitié et trouvé beaucoup de choses pour nos desseins,
entre autres deux épîtres et un traité non imprimés de saint
Augustin, savoir une épître ad Mercatorem dont saint
Augustin parle lui-même dans quelqu'un de ses ouvrages.
C'est ce Marius Mercator dont le P. Garnier fait imprimer
les ouvrages. L'autre est adressée à Boniface et la troisième
pièce est un commentaire en trois livres sur les Cantiques.
Il faudra encore un peu d'examen pour savoir s'il est de
saint Augustin, au moins son nom y est-il bien marqué
dans le manuscrit qui porte huit cents ans.
   a J'ai trouvé aussi le traité de Ratramne de Corpore et San-
guine Dei, qui n'est autre que celui de Bertram, quoique en
veuille dire le P. Paris dont je viens de voir un livre sur ce
sujet pour attribuer ce traité à Jean Scot et sur la créance
des Grecs touchant l'Eucharistie. Son livre est intitulé : La
créance de l'Église grecque touchant la Transubstantiation défen-
due contre la réponse du ministre Claude au livre de M. Amauld,
auquel est jointe une dissertation touchant le livre de
Bertram qu'il veut être de Jean Scot, contre la réponse
qu'un ministre de Charenton avait faite à sa dissertation
qui est à la fin d'un des livres de M. Arnauld.
   « J'ai aussi trouvé le nom de l'anonyme qui est imprimé
dans YHistoria Gotescalii du P. Cellot et le traité que
cite cet anonyme, qui n'est autre que Herigerus, abbé de
Lobes, qui est mort en 1005. Mais je vous prie de ne point
divulguer ceci jusqu'à quelque temps, c'est-à-dire le nom
de l'auteur de ce traité, car peut-être ferai-je un petit livre
sur cette matière et il sera bon que cette petite découverte
soit nouvelle. J'excepte néanmoins Monseigneur le cardinal