Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     A LYON AU XVIIIe SIECLE                        355

   En dehors de ses distributions collectives ordinaires,
l'Å“uvre assiste parfois des infortunes individuelles dont elle
respecte scrupuleusement le caractère anonyme. Voici deux
exemples pris au hasard parmi beaucoup d'autres :

   1784, 27 février. — Une somme de 600 livres est remise
à M. le curé « pour aumône secrette à lui connue. »
   I er avril. — Une somme de trente livres est inscrite, s u r
le mandat de M. le curé, pour trois bichets (4) de farine
délivrés à une famille pauvre de la Croix-Rousse (5).


                                   *
                                  **


   Nous avons dit qu'en outre des comptes généraux dont
on vient de lire une analyse sommaire, notre registre con-
tient encore l'état budgétaire de la catégorie des assistés
dite des pauvres incurables.
   L'article xvi des statuts a édicté l'obligation de gratifier
cette classe de nécessiteux de diverses distributions en
nature imputables, quant à la dépense, sur les comptes du
trésorier (6).
   Les articles xvm et xix prescrivent, dans ce but, l'amé-


   (4) Le bichet de Lyon équivalait à 34 litres 277.
   (5) Nous venons de voir que la partie orientale du faubourg de la
Croix-Rousse appartenait à la paroisse de Saint-Pierre et Saint-Saturnin.
   (6) Les membres de l'œuvre remplissaient leur dévoué ministère en
l'accompagnant de lectures pieuses comme le font encore les Hospita-
liers-Veilleurs. C'est ainsi que nous trouvons mentionné l'achat, en
1787, de Méditations de VEvangile, pour faire la lecture aux pauvres,
prix 4 livres.