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340 CARTES D'ADRESSE ET ÉTIQUETTES On jugerait mal, d'après elles, du caractère que cette fabrique avait alors. Dans le même temps, à Paris, on entendait mieux l'art de la publicité. Biennais, « marchand orfèvre, tablettier, ébéniste », qui avait à Paris, dans la rue Saint-Honoré, n° 119, sa boutique et son atelier, à l'enseigne du Singe violet, a donné en soixante-deux lignes, sur sa carte, l'énuméra- tion de ses ouvrages divisés par catégories : Tabletterie, Ebénisterie, Orfèvrerie, Bronzes dorés au mat. Notre ancien collègue le duc de Luynes nous a communiqué la carte d'adresse de Biennais, qui a été, d'après lui, un des meilleurs ouvriers de la fin du xvm e siècle et qui devint, comme orfèvre, sous Napoléon I er , le rival souvent heu- reux d'Odiot. Georges-Frédéric Stras, né à Strasbourg en 1700, a donné son nom à des pierres de son invention, le plus souvent de couleur. Il fut reçu maître orfèvre-joaillier privilégié du roi le 15 mai 1734 e t s e r e t ira des affaires en 1752, laissant sa charge de joaillier du roi à son gendre, Georges-Michel Bapst. Il mourut en 1770. Il a orné sa carte d'un sujet allégorique original et élégant. On lit sur sa carte : « STRAS Marchand Joyalier du Roy demeurant à Paris Quay des « Orfèvres au Duc de Bourgogne Avertit Messieurs les Metteurs en c. œuvre de tout pays, Provinces et Nation qu'il possède dans la « dernière perfection le Secret de bien faire les Feuilles blanches « comme aussi celles de touttes autres couleurs. Peint touttes sortes « de Pierres très avantageusement, égales à celles d'Orient Vend de « la Poudre d'Or parfaite, et enverra à condition à quiconque « souhaitera Diamans et autres, Pierreries précieuses, en Œuvre et « hors d'oeuvre, en Gros et en détail Le tout a très juste Prix. »