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3 l6                   LES SAVANTS LYONNAIS

R. P. prieur. Je me recommande à vos saints sacrifices et
suis de tout mon cœur, etc. (17). »
   A cette date de 1694, l'affaire dont on ne s'était pas
moins préoccupé à Saint-Germain-des-Prés que les inté-
ressés eux-mêmes, était terminée et dans des conditions
inespérées.
   Les refus du lieutenant de police, M. de la Reynie,
avaient une première fois rendu inutiles les plus puissants
patronages; à la mort de Marbre-Cramoisy, le directeur de
l'Imprimerie Royale, survenue un an après, Anisson s'était
présenté pour obtenir la charge : de nouveau il avait été
évincé devant l'opposition des libraires parisiens; la veuve
du défunt avait été maintenue, au moins provisoirement, à
la direction de l'établissement. En 1691, elle se retira et une
ordonnance du 15 janvier appela J. Anisson, le frère aîné
du compagnon de Dom Mabillon dans le voyage d'Italie, à
prendre sa succession à titre définitif. Trois jours après,
le 18 janvier 1691, il était reçu en qualité de libraire-
imprimeur dans la capitale avec une clause bien flatteuse
pour son amour-propre de patriote lyonnais.

   « Voulons, disait le décret, que nonobstant la trans-
lation de domicile dudit Anisson de notre ville de Lyon en
celle de Paris, il conserve les droits et jouisse des privilèges
de l'échevinage de son père et de la bourgeoisie de la dite
ville.de Lyon (18). »


   (17) Fonds Franc. 19659. T. XI de la correspondance de Mabillon.
   (18) Cf. Histoire de Vimprimerie impériale de France, par F. A. Duprat,
Paris, imprimé à l'imp. imp. 1861.
   Dans la Correspondance publiée par Valéry, une lettre de D. Germain
à Magliabecchi. T. II, 297 et 318. Quelques légères erreurs se sont,
je crois, glissées dans les notes.