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 246               UNE Å’UVRE DE BIENFAISANCE

 la ville. Plusieurs d'entre elles ont une tptice dans les
 anciens Almanachs de Lyon, d'autres n'y sont indiquées que
 par une brève mention sufEsante pour en garder le souvenir
 mais sans dissiper l'obscurité qui entoure leur naissance,
 leurs moyens d'action et la nature des services qu'elles ren-
 daient aux classes indigentes (1).

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    Une de ces institutions existait en la paroisse de Saint-
 Pierre et Saint-Saturnin (2). Son titre : Société des personnes


    (1) Les Almanachs mentionnent ces Å“uvres indistinctement sous la
 dénomination collective d'Assemblées de charité, exercées par les princi-
 pales Dames de chaque paroisse sous la conduite de MM. les Curés.
   Les règlements de plusieurs de ces œuvres sont conservés dans le fonds
 Coste n° 3088 et suivants.
   (2) L'église de Saint-Pierre, qui dépendait du monastère royal des
 Dames de ce nom, dont l'origine très ancienne est enveloppée d'une
 profonde obscurité, devint ensuite paroissiale conjointement avec celle
 de Saint-Saturnin son annexe. L'abbesse de Saint-Pierre était patronne
de la cure.
   Ruinée au vm e siècle par les Sarrasins, l'église de Saint-Pierre fut
réparée par Leydrade. L'abbesse Rollinde la réédifia à la fin du xn siècle,
le porche qui existe encore, précieux spécimen de l'architecture romane,
est un reste de cette reconstruction. Au milieu du dernier siècle, l'abbesse
Anne de Melun d'Epinoy fit rebâtir son église dans le style néo-classique
alors en faveur. Le clocher actuel date de cette époque.
   Transformée, lors de la Révolution, en fabrique de salpêtre, l'église
de S'-Pierre fut rétablie au Concordat comme siège d'une des paroisses
de la ville.
   La démolition, vers 1820, de l'ancienne tribune des Religieuses pro-
cura une augmentation considérable d'espace disponible dans cet édifice
dont la décoration intérieure vient d'être entièremente refaite.
   Quant à l'église de Saint-Saturnin, elle fut vendue comme bien
national et démolie ensuite.