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110 LES SAVANTS LYONNAIS à M. Anissondans la rue Mercière à Lyon, six Diplomatiques en blanc, au même prix qu'on les vend à nos confrères. Vous voyez bien qu'il ne faut pas que M. Boudot sache pour qui c'est et que pour bien faire il faut en prendre de deux ou trois endroits. « Vous obligerez en cela des personnes à qui nous sommes sensiblement obligés. Vous ne sauriez croire la peine que M. Anisson se donne pour faire une bonne em- plette. Je me joins à Dom Jean Mabillon pour vous sou- haiter la bonne fête et à tous nos Pères et pour me dire du' cœur, mon Révérend Père, votre très humble et très obéis- sant confrère. « Fr. M. GERMAIN (16). » Cette bonté eut encore l'occasion de s'exercer pendant la maladie qui cloua Jacques Anisson dans son lit pour plusieurs semaines. Ce fut une des plus fâcheuses épreuves du voyage ; nos bénédictins la ressentirent profondément, moins pour eux que pour leur 'compagnon souffrant. Ils ne manquent pas d'envoyer des nouvelles, et au ton dont les uns et les autres les rapportent, il est évident que leur inquiétude dépasse leur désappointement. Le cher Dom Thierry fut des premiers avertis ; Mabillon lui écrit le 21 août : « M. Anisson est encore indisposé et garde le lit à cause d'une tumeur qui lui est survenue sur les deux jambes. J'espère qu'il sera bientôt guéri. » (16) Fonds Franc. 19645. — Tome VI de la correspondance Mabillon.