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enfin les lettres A et O si elles représentaient l'alpha et
l'oméga indiqueraient aussi une époque moins ancienne que-
le premier triens.
Nous pouvons donc dire sans témérité, en résumant notre
étude sur cette question, que le triens de Droctebado serait
du vn e siècle et celui de Wintrio de la fin du vi e et contem-
porain du règne du roi de Bourgogne Gohthramn.
Examinons maintenant la question de savoir comment et
où surtout ces triens ont été frappés.
On est surpris d'abord de voir le grand nombre de lieux
marqués sur les monnaies mérovingiennes.
Dans les grands centres, Paris, Lyon, Marseille, Limoges,
Metz, etc., il est bien certain qu'on y frappait ces monnaies,
mais dans les villes de moindre importance en était-il de
même?
Sur ce point les opinions sont divisées, cependant le
dernier mot de la science est que les noms frappés sur les
triens d'or mérovingiens indiquaient bien l'endroit où ils
avaient été frappés par le monétaire lui-même.
Le mot FIT, écrit le plus souvent à la suite du nom de la
localité, en est une preuve convaincante.
Enfin les numismatistes ont constaté dans les localités
même peu importantes, des dégénérescences et des immo-
bilisations de types, ainsi que des noms de monnayeurs qui
indiquent des traditions d'atelier.
De tels faits dit M. Prou (dans son ouvrage déjà cité) ne
sont intelligibles « que dans l'hypothèse de monnayeurs
« établis d'une façon permanente dans un même lieu et
« frappant des espèces imitées de celles de leurs prédéces-
« seurs. »