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SOCIÉTÉS SAVANTES 475 des effluves et des émanations, mais uniquement par le contact, ce qui permet, dans une certaine mesure, de s'assurer une immunité complète. Dans certains pays, comme à Zurich, toute personne atteinte de la diphtérie est renfermée dans un bâtiment spécial. Cette mesure est bien draconienne, mais elle a prévenu plus d'une fois la propagation de l'épidémie. Un autre moyen préventif consiste dans la désinfection des vêtements, du linge et des objets de literie, au moyen d'étuves, qui permettent de désinfecter même les vêtements munis de doublures, les coussins et les matelas. Séance du iS juin tSSg. — Présidence de M. Léon Roux. — M. Clé- dat, professeur à la Faculté des Lettres, sollicite son admission comme membre titulaire de la classe des Lettres, section d'histoire et antiquités. — M. Bonnel annonce que M. François Vally pose sa candidature au prix Dupasquier, pour le concours de gravure. — M. Vachez commu- nique une note sur h Dolmen de Vaudragon. Ce monument, signalé récemment sur le territoire de la commune de Larajasse (Rhône), et sur la rive gauche de la Coise, est remarquable par les dimensions de la table qui le recouvre, et qui ne mesure pas moins de 3 mètres 50 centimètres dans tous les sens, sur 40 centimètres d'épaisseur. Une tradition légendaire, fort ancienne, prétend que c'était un ancien autel sur lequel on disait autrefois la messe. La découverte de ce monument est surtout intéressante, en ce qu'elle confirme l'opinion de M. Alexandre Bertrand, d'après laquelle aucun dolmen n'aurait été érigé dans nos pays, à l'est de la ligne du partage des eaux du Rhône et de la Loire, et que, d'autre part, ce dolmen serait le seul qui aurait été reconnu sur le territoire du département du Rhône. — M. Gallon fait observer, au sujet de l'orientation des dolmens, tournés les uns à l'est et les autres au midi, que d'après des études récemment faites en Bretagne, certains de ces monuments remonteraient à une antiquité de 6,000 ans. — M. Bonnel répond qu'une orientation exacte est difficile à obtenir, et qu'une erreur devait être facilement commise par les populations ignorantes qui ont élevé les monuments mégalithiques. — Sur une question posée par M. Saint-Lager, M. Vachez fait connaître que les pierres de ce monument, ainsi que celles d'un autre dolmen ruiné et d'un demi-dolmen que l'on remarque aussi, au même lieu, sont de la même nature que celle des roches voisines. — M. Saint-Lager observe.