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                CIIAZAY-n'AZr.r.GL'ES KN LYONNAIS        397

celles du comte Guy, qui fut rejeté sur le Forez et obligé à
demander la paix.
   Une charte curieuse vient nous apprendre ce fait et con-
serve le souvenir de l'humiliation du prince ; ceci se
passa sous l'archevêque Guichard, qui fut sacré en 1165.
   En voici la teneur :
   « A. tous présents et à venir, nous croyons digne de faire
savoir que l'illustre messire Guy, comte de Forez, vint
humblement devant le Chapitre d'Ainay, et que là, aux
pieds de dom Hugues, abbé, et des Frères du couvent, il
demanda, humili prece et les genoux en terre, pardon pour
tous les maux et injures qu'il leur avait faits, implorant une
part dans leurs prières; ce qui lui fut concédé avec bonté
par tout le Chapitre. Il s'offrit alors spontanément d'être
dorénavant le bienfaiteur et le défenseur du dit monastère,
approuvant et confirmant tous les dons et bénéfices que ses
ancêtres avaient octroyés à la dite abbaye, ainsi que les
lieux lui appartenant. En particulier, il abolit certaine cou-
tume par laquelle ses receveurs des tailles percevaient du
dit monastère, chaque année, après la fête de la Nativité de
Notre-Seigneur, et cela d'une manière dure et importune,
un repas somptueux pour trois hommes. Cette coutume
vexatoire, qui avait été déjà abolie par ses ancêtres, avait
cependant été maintenue illégalement par l'improbité des
receveurs de tailles. Ceci fut fait par le dit comte Guy
devant le Chapitre réuni et en présence de ses barons,à
savoir : Hugues de Damas, Guillaume de Lavieu, Hugues
Arrun et plusieurs autres. Acte passé devant l'archevêque
Guichard, qui louant la chose, ordonne d'écrire cette
charte et la munit de son sceau (20). »

  (20) Grand cari, a"Ainay, t. II, chart. XLVII.