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HISTOIRE DU COUVENT DES GRANDS CARMES DE LYON 347 pain, chair et potage de riz. Ce généreux étranger venait aussi en aide à l'Aumône générale de Lyon, qui fondée en 1531, ne pouvait loger dans le grand hôpital du pont du Rhône tous les pauvres ni tous les malades. La charité était alors faite au dehors par des aumôniers attachés à cet éta- blissement; il y avait cinq lieux de distribution : à la Chana, à laCommanderie de Saint-Georges, à Saint-Nizier, aux Jacobins, à Saint-Bonaventure et aux Carmes. Chaque pauvre recevait, tous les dimanches, un pain de froment de 12 livres et un sol tournois en argent. Quand il avait de la famille, les recteurs réglaient l'augmentation. L'aumône ordinaire était doublée la veille des fêtes de Pâques, Noël, le Jour de l'An et les Rois (Paradin, Mém. de l'Hist. de Lyon, p. 294). 1574, 6janvier. — Mort de Henricy, évêque de Damas in partibus. Il a été remplacé par Jacques Maistret, carme, qui devint aussi suffragant de l'archevêque de Lyon. Mais- tret fut un des plus fougueux partisans de la Ligue. Des lettres-patentes du 15 janvier 1597 ordonnèrent la saisie de ses biens comme prévenu d'attentat contre la personne du roi. Réfugié à Aix en Savoie, il y est mort le 6 juin 1615. V. Péricaud, Notes et Documents, et 1590, 24 février; 1593, 6 mai; 1595, 21 février; 1597, 15 janvier. V. Bibl. Carm. — L'an 1580 mourut H.-C. Agrippa, dans la maison de François de Vachon de la Roche, présid. au Parlement. Il laissa un fils nommé comme lui, dont j'ai vu une requête présentée au Parlement pour sa noblesse. On lui dit que son père avait été historiographe et chancelier de l'empe- reur Charles-Quint. Il fut enseveli dans l'église des FF. Prê- cheurs de la ville de Grenoble (Guy Allard, Dictionn. du Dauphiné, t. I er , p. 331).