Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS              319

L'un et l'autre, avant de partir pour Jérusalem, mettent en
gages, entre les mains de Dom Ponce, abbé d'Ainay, les
biens qu'ils possèdent à Vaise, à Ecully et à Dardilly. Nous
reparlerons plus loin de cette charte qui nous donne le
nom de la famille seigneuriale de Châtillon au xi e siècle, et
que l'on ne connaissait pas encore.
    C'est ainsi que notre pays fournit amplement sa part aux
expéditions chevaleresques et religieuses qui illustrèrent le
xiie siècle.
   Nous trouverons plusieurs fois ces familles en rapport
d'affaires avec les moines d'Ainay à Chazay. Ce fut vers 1100
que notre petite abbatiole prit une nouvelle extension et le
titre de prieuré. Elle acquiert à son tour terres, cens et
servis.
   Un jeune homme, Arric, sur le point de mourir, fait son
testament en faveur du prieuré, et donne à l'église de
Saint-Pierre une terre nommée Fromentale (à Civrieux)
« qu'il tient en fief du prieur de Chazay » ( 16). Cette terre
est considérable, et nous verrons par la suite qu'elle sera la
cause d'une grave querelle entre le seigneur de Chazay et
le viguier de Lissieu. Le chargé de pouvoir qui signa cet
acte en qualité de prieur, est le moine Gaucerand ; signent
également Etiennette, mère d'Arric, Ascheric, le mari
d'Etiennette et beau-père du jeune donateur, et noble
Guillaume des Olmes (17).
  GAUCERAND      ou JOSSERAND, abbé, n 02-1107. — En
1102, Dom Arthaud étant mort, Gaucerand, probablement
le prieur de Chazay, lui succéda sur la chaire abbatiale et
en la seigneurie de Chazay. L'histoire nous apprend qu'il


  (16) Petit Cart. Bernard. Chart. 194.
  17) Petit Cart. Bernard. Chart. 194.