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centrale des travaux publics, devenue plus tard l'École polytechnique,
le Muséum, le Conservatoire des arts et métiers, le Bureau des Longi-
tudes et les Ecoles centrales de plusieurs départements. Plus tard
encore, on réclama la liberté la plus absolue de l'enseignement, ce
qui ne fut pas appliqué. Sous le Directoire, on en est réduit à déclarer
qu'on ne veut détruire aucun établissement existant, mais leur apporter
seulement des modifications nécessaires. Les systèmes succèdent aux
systèmes, et rien n'est fait encore, quand le coup d'État de brumaire a
lieu, et encore faudra-t-il attendre jusqu'en 1808 pour voir l'Université
constituée.

   M. Bonnel communique un résumé de l'histoire de l'Académie,
pendant les années qui ont précédé la Révolution. A son origine,
l'Académie, dont la première séance fut tenue le 30 mai 1700, ne
comptait que sept membres, parmi lesquels figurent Brossette et Fal-
connet. Mais le nombre de ses membres s'élevait déjà à vingt-cinq (1),
quand des lettres-patentes de 1724 reconnurent officiellement son exis-
tence, en la divisant en deux classes, celle des Sciences et Belles-Lettres
et celle des Beaux-Arts. En 1758, elle compte quarante membres, dont
vingt dans chaque classe. Alors les écrivains et les savants les plus
illustres s'honorent de lui appartenir comme membres associés ou cor-
respondants. Les travaux de la Compagnie peuvent se diviser en deux
classes : les travaux collectifs et les travaux individuels. Les premiers
comprennent tous ceux qui traitent des questions littéraires ou scienti-
fiques intéressant, à cette époque, le monde savant : le magnétisme, la
découverte de la vaccine, l'invention des aérostats, l'enseignement des
sourds-muets, etc. Quant aux travaux individuels, Dumas, dans son
Histoire de l'Académie, en compte 342, qui ont été livrés à l'impression.
Mais les ouvrages manuscrits sont trois fois plus nombreux, parce que
ce ne fut qu'en 1786, que l'Académie fut autorisée à publier les
travaux de ses membres. L'orateur termine sa communication, en
 rappelant les prix fondés par Christin et Adamoli, ainsi que les divers
concours ouverts par la Compagnie, et auxquels prirent part notam-
ment Marat et Bonaparte.




  (1) Voir ci-dçvant page 289.