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             CHAZAY-D'AZBRGUES EN LYONNAIS               271

fidèles s'empressaient d'apporter leurs offrandes aux monas-
tères, où ils trouvaient le secours d'abondantes prières.
L'on était alors sous l'empire d'une crainte terrible, on
attendait la fin de toutes choses, on croyait avoir découvert
dans les Saintes Ecritures la preuve que la fin du monde,
annoncée par N.-S. Jésus-Christ devait arriver vers le
XIe siècle. Aussi vit-on les querelles cesser, les grands
pécheurs faire pénitence et restituer le bien mal acquis.
Beaucoup de riches seigneurs pour réparer leurs méfaits,
ou pour gagner plus sûrement le ciel, donnaient leurs biens
aux couvents, espérant ainsi restituer le fruit de leurs
rapines. Le père Ménestrier nous parle d'un ancien Cartu-
laire d'Ainay, où il a puisé de nombreux documents et qui
contenait deux cent sept actes de donation passés au temps
du roi Conrad et de son fils Rodolphe.

   Ces pièces étaient de la plus haute importance, nous dit
l'auteur de Y Abbaye d'Ainay, dans Lyon ancien et moderne,
on doit en déplorer la perte, car il est à croire qu'elles ne
se retrouveront jamais, ayant été emportées, dit-on, par
M. de Jarente, dernier abbé d'Ainay. C'est en vain qu'on
les a réclamées à la famille.

   Une charte, du 16 mai 1023 nous apporte la preuve de
cette terreur superstitieuse « Mundi termino appropinquanle,
ruinisque crebrescentibus, » la fin du monde approchant et les
ruines allant croissant, Vidon et ses frères, Adelard et
Geoffroy, pour obtenir l'intercession de saint Martin et le
secours des prières des moines d'Ainay contre les attaques
du démon, donnent à saint Martin, et aux moines qui
vivent sous la direction pastorale de dom Arnould, abbé,
leur part de l'église de Saint-Léger-du-Bourget à Lissieux,
avec les bâtiments et les choses qui lui appartiennent ; l'an