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244              CATALOGUE DE NEUVILLE

  Le Chapitre nommait à la cure de la paroisse de
Neuville.
   De nombreux bienfaiteurs, dont M. Guigue a cité, dans
sa Topographie historique de l'Ain, une liste de 1176 à 1392
et dont on trouvera une suite plus longue encore aux
Archives de l'Ain, H. 359 à 361, s'étaient plu à enrichir le
monastère de nombreux biens, auxquels l'archevêque de
Lyon réunit, le 21 septembre 175 r, les possessions du
prieuré de Blyes, et, le 27 novembre 1752, celles du prieuré
de la Bruyère, supprimées comme nous l'avons dit plus
haut. Louis XVI augmenta encore ses revenus, en lui
adjoignant, par ordonnance du 27 septembre 1781, la moi-
tié des fonds appartenant à l'abbaye de Tournus, qu'il sup-
primait. En 1790, M. de Saint-Christophe, comte de Lyon,
alors prieur commendataire, tirait seulement 2,000 livres
du prieuré, toutes charges déduites, et donnait à chaque
religieuse une prébende fort modique.

  On trouve néanmoins que leurs revenus étaient, savoir :

  En 1766, recette de 33,467 livres;
  En 1790, recette de 35,998 livres 13 sols.

   Ce qui constitue des rentes assez considérables pour
le temps et don le chiffre, à notre époque, eût supposé un
revenu de dix fois le premier de ces deux nombres; il est
vrai qu'il était à peu près absorbé chaque année par les frais
de gestion et les prébendes.
   Le nombre des chanoinesses avarié suivant les époques.
S'il était, suivant la visite pastorale de 1656, de dix-sept
demoiselles, les prébendées étaient vingt en 1755 et les
non prébendées en nombre illimité; en 1790, il y avait
cinquante-huit chanoinesses titulaires, six honoraires, six