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240                CATALOGUE DE NEUVILLE

   Le 26 juin 1448, le prieur François de Grilly obtint, du
duc Louis de Savoie, l'autorisation de fortifier le monastère
et d'appliquer le dernier supplice.

   Par lettres du 20 mai 1445, 19 janvier 1457 et 2 juillet
1648, adressées au gouverneur de Châtillon-sur-Chala-
ronne et à celui de Bresse, l'exercice de la haute et moyenne
justice lui fût ôté pour en avoir abusé (9); mais ce droit de
justice leur fut bientôt rendu et elles le conservèrent jus-
qu'à la Révolution. D'autre part, elles obtinrent, de la
duchesse de Bourbon et du roi Henri IV, exemption du
logement des gens de guerre.

   Lors de la visite pastorale faite, en 1656, par l'arche-
vêque de Lyon, « le couvent de religieuses de Neuville
était composé de dix-sept demoiselles régies par une prieure
perpétuelle, élue par le couvent et confirmée par l'abbé de
Saint-Claude. »

   La gestion du prieuré subit diverses modifications, car
en 1705, les fonctions de prieure furent supprimées; le
Chapitre eut la haute, moyenne et basse justice; les cha-
noinesses devinrent Damés de Neuville et continuèrent d'être
chanoinesses régulières. Elles étaient sans clôture et avaient
chacune leur maison séparée. Ces privilèges durent être la
cause d'un certain relâchement; aussi voit-on, dans tous
les procès-verbaux de visites faites depuis 1527, que « les
RR. PP. visiteurs reprochent en général aux dames chanoi-
nesses trop de luxe mondain, tel que « manchettes et gor-
« gerettes brodées et en guippures, » assistance à l'office



  (9) Almanach de Lyon, 1790; État des provinces, p. 120.