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                  CATALOGUE DE NEUVILLE                    239

que plusieurs autres églises qui se plaignaient des incursions
et des pillages journaliers des seigneurs, et sollicitaient pour
s'en délivrer la sauvegarde impériale : Ab incursionibus et
inquietudine exteriorum quotidiane insultanlium. (Arch. de
l'Ain, H. 352.) D'un autre côté, on lit dans le Cartulaire
de l'abbaye de Gigny, la mention suivante, tirée du procès-
verbal de la Translation du corps de saint Taurin :

  « Apud locum, qui dicitur Nova Villa, monasterium est
« sanctimonalium qui secundum regulam sancti Benedicti,
« et sub cura Abbatis sancti Eugendi prasteritos decoquere
« errores, et novos inducere mores Deo promiserat, ubi
« cum Beati viri corpus deferretur... » (Hist. de l'abbaye de
Gigny, Preuves, p. 648.)

  Que nous traduisons :

   « Près du lieu appelé Neuville est bâti un monastère de
religieuses qui suivent la règle de Saint-Benoît : il dépend
de l'abbaye de Saint-Oyen. Dès que le corps du Bienheu-
reux leur fut présenté, elles promirent à Dieu de renoncer
à leurs erreurs passées et d'adopter de nouvelles mœurs... »

   Ce qui prouve que dès cette époque de 1157, un certain
relâchement s'était introduit parmi elles; c'est peut-être ce
qui a autorisé l'abbé Gourmand à dire, p. 7, que « les cha-
noinesses de Neuville avaient été autrefois séculières, et
que l'état régulier ne s'était introduit parmi elles que suc-
cessivement et sans l'approbation de l'autorité ecclésias-
tique. »

   Le pape Benoît XIV, par sa bulle du 26 mars 1751,
n'aurait donc fait que les ramener à leur institution primi-
tive (p. 8).