page suivante »
228 SOCIÉTÉS SAVANTES M. Bertrand, professeur à la Faculté des Lettres, un volume intitulé : François Rude et son œuvre. — M. André dépose le Questionnaire, adressé par M. le Ministre de l'instruction publique sur les observations météorologiques antérieures à 1870, et auquel il a répondu, en con- sultant les recueils d'observations, déjà publiées précédemment, en même temps que les observations, encore inédites, faites par le P. Béraud de 1750 à 1780, et par M. Clerc, de 1832 à 1844. M. Charvériat communique une étude historique sur les moyens employés par Richelieu pour gouverner Louis XIII, en s'attachant spécialement aux événements accomplis pendant les années 1629 et 1630 : c'est-à -dire la répression de la révolte des huguenots dans le Lan- guedoc et la guerre soutenue, en Italie, pour la succession du duché de Mantoue, en faveur de Charles de Gonzague, duc de Nevers. Après avoir rappelé le mémoire communiqué au roi, le 13 janvier 1629, et dans lequel le cardinal donnait à Louis XIII des leçons présentées avec une habileté merveilleuse, l'orateur signale l'activité étonnante de Richelieu et ses prodigieuses ressources d'esprit soit pour la conduite delà guerre, soit pour les négociations diplomatiques, soit pour conserver son influence sur un roi malade, dont l'attachement envers son ministre variait suivant l'état de sa santé. M. Charvériat fait connaître, à ce sujet, plusieurs correspondances curieuses qui jettent un jour nouveau sur les difficultés qu'avait à vaincre le cardinal et sur les intrigues formées pour l'écarter du pouvoir. Malgré sa faiblesse, due surtout à son état maladif, Louis XIII comprenait combien Richelieu lui était nécessaire. Après avoir promis d'abord à la reine-mère de s'en séparer après la paix, le roi, dominé par l'intérêt de l'Etat, et alors que l'on croyait le cardinal en pleine disgrâce, lui rendait un pouvoir souverain qu'il garda jusqu'à sa mort. — M. Humbert Mollière ajoute à ce tableau historique quelques détails intéressants sur Bouvard, médecin de Louis XIII et sur la maladie de ce prince, qui était atteint d'une tuberculose générale ; il rappelle aussi que l'expédition de Mantoue fut funeste à Lyon, car à leur retour d'Italie, nos troupes rapportèrent la peste dans notre ville. Il fait connaître, à cette occasion, le dévouemeut d'un médecin nommé Marcellin, dont la pierre tombale subsiste encore dans l'ancienne église des Minimes. — M. Beaune fait observer que M. Soulié, ancien conservateur des musées de Versailles, avait retrouvé les registres d'un autre médecin de Louis XIII, qui nous font con- naître les remèdes donnés, parfois d'une manière abusive, à ce prince.