Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                             BIBLIOGRAPHIE                             225

Perrin. Espérons, dans l'intérêt de l'art, qu'elle sera aussi féconde, et
que de plus en plus, et grâce à la notice que nous sommes heureux de
signaler à l'attention de nos lecteurs, on comprendra mieux ce qu'il y
a de grand et de vraiment artistique dans l'Å“uvre de Bossan.

                                                               A. V.




LETTRES DU MARÉCHAL DE TESSÉ, à Madame la duchesse de
  Bourgogne, Madame la princesse des Ursins, Madame de Maintenon,
 M. de Pontchartrain, etc., etc., publiées par le comte DE RAMBU-
 TEAU. — Paris, Calmann-Lévy, 1888, in-8° de xxxi-505 pp. —
  Prix : 7 francs 50.


   L'homme ne vit que par ses œuvres, et le maréchal de Tessé nous
en fournit un nouvel exemple. De son vivant, il s'était élevé aux plus
hautes situations de l'État, mais aucun acte éclatant n'avait jeté sur
son nom « ce rayon de vraie gloire, » qui consacre une renommée.
Plus habile diplomate que grand capitaine, Tessé dut surtout sa haute
fortune aux négociations qu'il conduisit, avec succès, en Italie et en
Espagne. Mais c'était un homme aimable et un vrai courtisan, qui
savait écrire avec autant d'aisance que de naturel et dont l'esprit fin et
enjoué donne un grand charme aux lettres choisies, publiées récem-
ment par l'un de nos compatriotes, M. le comte de Rambuteau, et qui
viennent d'appeler, avec un certain éclat, l'attention publique sur ce
grand personnage, quelque peu oublié de nos jours, de la fin du règne
de Louis XIV.
   Ces lettres ne sont, en effet, qu'une faible partie de celles que nous a
laissées leur auteur. Car c'est d'un recueil, qui ne compte pas moins de
onze volumes que l'éditeur, laissant de côté les lettres politiques et
militaires, vient de les extraire avec un soin particulier, en s'attachant
uniquement à sa correspondance privée avec les personnages les plus
connus de l'époque. Le plus grand nombre de ces lettres sont adressées
à la duchesse de Bourgogne. La part que Tessé avait prise aux négo-
ciations de son mariage avec l'héritier présomptif de la couronne de
France, lui avait valu la reconnaissance de la jeune princesse, qui le