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             U N E VIS1TE A
204                           L'ÉGLISE SAINT-SORLW

«   juger sans appel les affaires d'une importance médiocre,
«   jusqu'à la somme de 500 livres de principal et 25 livres de
«   rente. Les membres du siège présidial avaient le titre de
«   conseiller, et ils furent autorisés par Louis XIII à porter
«   la robe d'écarlate, non seulement à l'ouverture de leurs
«   audiences, à la Saint-Martin et aux processions générales,
«   mais encore dans les séances solennelles. Dès 15 51,
«   Lyon obtint, comme étant l'une des villes les plus consi-
«   dérables par son commerce et sa population, un siège
«   présidial. Mais en 1637 et 1639, sous prétexte de faciliter
«   l'administration de la justice et de soulager le peuple, on
«   créa des présidiaux à Montbrison et à Mâcon, qui furent
«   entièrement composés du démembrement du siège pré-
«   sidial de Lyon, de telle sorte que ce dernier siège ne
«   conserve pour ressort que la ville et les faubourgs de
«   Lyon. »
   Le triste événement qui plongea dans le deuil le conseiller
Louis de Rochefort est, comme nous le voyons bien, anté-
rieur à ce démembrement. Le présidial de Lyon avait encore
toute son importance en l'année 1596, celle-là même pendant
laquelle furent rendus à Lyon les arrêts desGrands jours.
   Claude de Rubys, qui était le collègue de notre con-
seiller, rapporte en effet (p. 453, Histoire véritable de la ville
de Lyon, 1604), que « l'année d'après, 1596, sur la fin du
« mois de juillet, arriva à Lyon M. le président Forget,
« avec une belle et grande compaignie de conseillers de la
« Court du Parlement de Paris, envoyez par le roy pour y
« tenir la séance par forme de Grands jours, comme ils
« firent jusques environ les fêtes de Noël suyvant et tindrent
« leurdite séance au couvent des Carmes. La majesté de
« cette grande Cour non jamais plus veue à Lyon,
« engendra un grand désir ès-cceur de tous les bons citoyens