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172 HISTOIRE DU COUVENT
nombre déterminé par le prieur, doivent aller à Notre-
Dame de l'Ile, pour y dire une grand'messe.
II. CONFRÉRIES D'ARTISANS
I ° Confrérie des boulangers et pâtissiers. — Cette confrérie
était l'une des plus anciennes de la ville de Lyon. Les pre-
miers titres relatant l'époque de sa fondation ont été égarés
au xvn e siècle, mais une transaction intervenue entre les
confrères, et les prieur et religieux du couvent, reçue
M e Barrier, notaire, le 2 mars 1614, se réfère à un titre du
26 mai 1455, dressé pour l'érection de la confrérie et la
procession que les confrères et les religieux carmes devaient
faire par la ville (signé Catharini). La même transaction
parle aussi d'une cloche que les boulangers et les pâtissiers
auraient fait faire; c'était la deuxième du clocher de l'église
des Carmes; elle s'appelait la Boulangère et portait l'ins-
cription : ad honorent sancti Alberti me fecerunt, 1509, et les
armoiries des boulangers et pâtissiers. Cette cloche ayant
été rompue a été refaite aux dépens des dits confrères.
Celle-ci pesait 1675 livres. Autour de la cloche était gravé :
ad honorent sancti Alberti me fecerunt, et « j'ay esté refondue
en l'année 1614. J'appartiens aux boulangers et pâtissiers. »
On y avait gravé les images de plusieurs saints et notam-
ment de saint Honoré et les armoiries de messieurs les
confrères.
Cette même transaction porte qu'on sonnera la cloche
la Boulangère toutes les fois que l'on fera faire quelque ser-
vice pour les confrères, et cela sans rétribution pour la son-
nerie, Ã l'exception des messes grandes qui se diront pour
le décès de chaque confrère et au bout de l'an. Il fut enfin