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                  DES GRANDS CARMF.S DE LYON                        169
jamais d'exercer en leur faveur cet acte de juridiction épis-
copale (2); ainsi se resserrèrent, au profit du pouvoir ecclé-
siastique, les liens qui unissaient, au point de les confondre,
la société civile et la société religieuse.
    L'édit du 6 février 1776, par son art. 14, a supprimé
toutes ces confréries ; il a même dissous les corporations
industrielles dont les Statuts portaient nécessairement
atteinte à la liberté du travail (3). L'expression de confrérie
a survécu pendant longtemps encore dans l'usage ; aujour-
d'hui, elle tend de plus en plus à disparaître.
    Nous n'avons à parler ici que des confréries ou associa-
tions qui ont eu des rapports avec les PP. Carmes.
    En premier lieu doivent figurer les confréries n'ayant eu
qu'un but religieux, ensuite viennent les confréries d'arti-
 sans. Enfin, nous relèverons dans les archives du couvent
 tout ce qui concerne les corporations des notaires, des
 médecins, des chirurgiens, lesquelles, sans former des con-
 fréries, empruntaient soit l'église des Grands Carmes pour
y faire célébrer quelques offices religieux, soit leur réfec-
 toire pour y tenir des séances (4).


   (2) C'était aux évoques qu'il appartenait d'approuver leurs officiers
et même de recevoir les comptes de ces derniers (Dalloz, Rep. de
Jurisprud. V. Culte), mais ces concessions devenaient si nombreuses que
le consulat finit par s'en inquiéter. (V. Péricaud, N. et doc, an. 1476).
   (3) Les conditions d'admission imposées aux enfants des membres
de la corporation ou aux maris des veuves de confrères décédés étaient
moins rigoureuses pour eux que pour des étrangers. (V. Edit du
6 février 1776).
   (4) A la fin du XVIe siècle tous les corps de métiers étaient consti-
tués. Si ces corporations ne datent que du xvn e siècle, c'est que la
profession elle-même n'est pas plus ancienne ou que l'idée d'association,
en se développant, provoque des formations de confréries distinctes