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DANS LE LYONNAIS Ã2J « de Grignan, et que ce pauvre sang, déjà si subtil, est agité « de cette sorte. » Il paraît que Mme de Rochebonne était très sourde, ce que nous apprend une lettre de la marquise du 4 octobre 1677. Elle écrit encore le 27 septembre, en réponse au récit des divers incidents du voyage : « Je vous vis arriver ven- te dredi à Lyon : je n'avais pas vu la friponnerie de vous « attacher à un grand bateau pour vous faire aller douce- « ment et épargner les chevaux; mais j'avais vu tous les « compliments de Châlon ; j'avais vu le beau temps qui « vous a accompagnée jusque-là , le soleil et la lune faisant « leur devoir à l'envi ; j'avais vu votre chambre chez Mme de « Rochebonne, mais je ne savais pas qu'elle eût une si belle « vue. » Sur ce dernier point, on partagera l'étonnement de la marquise, si Ton se rappelle que l'hôtel de Roche- bonne était à l'entrée du cloître de Saint-Jean, dans la rue Porte-Froc. A l'occasion de ce même voyage, la mère et la fille se moquent assez méchamment de la vanité un peu ridicule, il est vrai, de Mme de Coulanges et de sa sÅ“ur, Mme de Bagnols, qui se vantaient à Lyon, pour se faire valoir, des relations qu'elles avaient à Paris. Mme de Sévigné écrit à sa fille, le 6 octobre : « Vous me faites rire des vanités des « deux sÅ“urs, et que l'aînée ne néglige pas de nommer « dans ses lettres à Lyon, tous les noms dont elle s'honore « ici ; l'autre est aimable de dire qu'on la presse d'aller à « Chantilly ; la vanité est plaisante ; imaginez-vous que la « pensée de ce voyage a duré un moment dans la tête de « M. de La Rochefoucauld ; il me le dit en l'air; je le redis « à ces femmes ici; on n'en a pas redit un seul mot; on « jette son bonnet par-dessus les moulins, et voilà ce qu'elle « appelle une partie dont on la tourmente ; ah ! il est vrai,