Revue du Lyonnais » série 5 - n°7 ( 1889 ) » pp.125

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 Bâtie et seigneur haut justicier dans les paroisses de Mont-
 ceau, Chaneins, Genoulieux, Guerins, Mognenins, Saint-
 Trivier, Montmerle, Messimy, Lurcy et Villeneuve, pour
 lesquelles il rendit hommage en 1675. La château de la
 Bâtie, sur le territoire de Môntceau était sa résidence. La
 Bâtie passa, au commencement du xvm" siècle, aux de la
 Tour-Vidaud, et appartient aujourd'hui à la famille de
 Chabannes.
    Ces détails peuvent servir à déterminer le lieu où
Mme de Sévigné a écrit sa lettre du n octobre 1673. Ce ne
 peut être Anse, parce que, si cette ville est à peu près à
six lieues de Lyon, distance marquée dans la lettre, elle est
à cinq lieues en ligne droite du château de la Bâtie où
 résidait d'Omayson de Chamarande et sur la rive droite de
la Saône, tandis que la Bâtie est sur la rive gauche ; or, la
 marquise s'en disait éloignée d'une lieue seulement. De
plus, Anse est située sur la route de terre, et Mme de
 Sévigné qui voyageait avec ses chevaux, ne manquait jamais,
afin de les ménager, de franchir en bateaux, avec tout son
équipage, la distance de Lyon à Chalon. C'est donc sur le
bord de la Saône, et sur la rive gauche, dans le voisinage
de la seigneurie de la Bâtie, qne doit être cherché le lieu où
la marquise se trouvait dans la soirée du 11 octobre 1673,
La diligence d'eau faisant le service public des voyageurs
qui remontaient la Saône, avait un premier arrêt à Riottier,
sur la rive gauche. Riottier est à six lieues de Lyon et méri-
tait bien d'être appelé un petit chien de village. Il se compo-
sait de quelques pauvres maisons, d'une hôtellerie au bord
de l'eau, dont le vieux bâtiment subsiste encore, et d'une
tour à créneaux dominant le cours de la rivière. Il n'y a
jamais eu d'église à Riottier, mais sur le territoire voisin
de Jassans, Aussi Mme de Sévigné peut-elle dire : « Il n'y a