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82 HISTOIRE DE LA STATUE D'AMPERE
à l'Administration, et l'on trouve encore dans le procès*
verbal de la séance du n mai 1869, la preuve de l'accueil
toujours favorable que ses démarches obtenaient auprès des
administrateurs de la Ville.
Mais ce n'était là malheureusement qu'un espoir trompeur
et de vaines promesses, Les temps meilleurs qu'on espérait
ne vinrent point. Les événements de 1870 firent oublier,
avec bien d'autres, un projet que l'Académie caressait avec
amour. Dans les années qui suivirent, on n'eût guère osé
renouveler une demande qui n'avait point réussi, à une
époque moins troublée et plus prospère. Et pourtant, c'est
à ce moment même que la question allait entrer dans une
phase nouvelle et que les pouvoirs publics allaient se
résoudre à réaliser un vœu, qui était dans le cœur de tous
les vrais Lyonnais.
II
Les années, en s'écoulant, n'avaient point fait oublier,
en effet, le projet d'élever une statue à Ampère. Mais
l'honneur de le proposer au Conseil municipal, élu par le
suffrage universel, en revient tout entier à M. Edouard
Aynard, qui le reprit heureusement, en déposant sur le
bureau, dans la séance du 14 novembre 1879, la proposi-
tion suivante :
« Les soussignés ont l'honneur de proposer au Conseil
municipal d'élever sur une des places publiques de Lyon
une statue à André-Marie Ampère. »
Cette proposition était signée des noms suivants : Ed.
Aynard, J. Dubois, E. Grinand, Despeignes, V. Clavel,
Ph. Dubost, Gailleton et E. Vacheron.