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              HISTOIRE DE LA STATUE D'AMPÈRE                       79

   La ville s'inscrivant des premières, pour une somme de quelque
importance, entraînerait bien vite l'adhésion de tout ce qui s'occupe,
à Lyon, de sciences, d'art et de littérature.
   Veuillez, je vous prie, M. le Président, communiquer cette lettre
à l'Académie, en l'assurant de tout mon concours, dans le cas où elle
adopterait l'idée d'une souscription publique.


   Jusqu'à ce jour, on avait pu espérer que la ville, après
avoir pourvu au plus pressé, n'aurait plus à invoquer des
motifs d'économie, pour retarder davantage un acte de
justice envers la mémoire d'Ampère. Cette réponse venait
dissiper les illusions que l'Académie croyait être autorisée
à se faire.
   En formulant sa demande, comme le déclara M. Sauzet,
à la suite de la lecture de cette lettre, l'Académie avait
voulu rendre sans doute un juste hommage à son illustre
associé, mais elle avait cru devoir céder à la ville de Lyon
l'honneur d'ériger une statue au savant lyonnais. L'Admi-
nistration déclarant que les finances de la ville ne lui per-
mettaient pas de prendre à sa charge cette dépense, il
appartenait à l'Académie d'organiser, comme le proposait
le Chef de l'administration, une souscription à laquelle
s'empresseraient certainement de prendre part non seu-
lement l'Institut, mais encore toutes les Sociétés savantes.
   En présence du refus motivé qui lui était signifié, l'Aca-
démie n'avait plus, en effet, que ce parti à adopter, et elle
se résigna à nommer une Commission, composée de
MM. Dareste, Jourdan et Dieu, pour étudier la question et
lui présenter un rapport.
   Mais, à peine la nouvelle Commission avait-elle eu le
 temps d'aborder l'examen de l'œuvre à entreprendre, qu'un
 événement, mémorable dans les Annales de l'Académie,
 vint donner une autre direction à sçs travaux.            «