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6o             LETTRES DHIPPOLYTE FLANDRIN

pouvoir honorablement accepter. Depuis, j'ai su que plu-
sieurs de nos confrères n'ont pas cru devoir agir ainsi, mais
j'ai là donné ma propre pensée et je ne saurais le regretter.
Que ne puis-je sur toutes ces choses causer avec vous. Mais
par lettres je ne puis rien.
   Les santés sont passables. Cependant, pour mon compte,
je ne suis pas plus fort et je ne sais pas si le climat n'est pas
des plus énervants. Du soleil à l'ombre il y a une différence
de température qui m'épouvante et me force à garder mon
manteau, au moins sur le bras !
   Adieu, mon cher ami. Je vous quitte sans vous avoir
parlé de vous ni de Madame, ni de la bonne mère. Mais
soyez sur qu'à côté de mon frère, mon cher Paul, vous
avez une place dans mon cœur, et que souvent, souvent
dans ces sanctuaires vénérables où nous avons le bonheur
d'entrer journellement, nous prions Dieu pour vous trois,
certains que vous le faites aussi pour nous ! et nous y con-
fiant avec bonheur.

        Tous nous vous embrassons tous.

                                                 H,e F.


   Deux jours après avoir écrit cette lettre, Hippolyle Flandrin,
d'une santé déjà ruinée, s'alitait. Il était atteint de la petite
vérole. Une semaine plus tard, le 21 mars 1864, il était mort.