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                      LE PÈRE GRASSET                      45

 appris de nos prédécesseurs; que les armes de notre fonda-
teur, lesquelles sont en la grande vitre dudit sanctuaire sont
eslevées par dessus celles de Saint-Chamond et en la place la
plus honorable. Nonobstant toutes ces raisons, le R. P. Pro-
vincial nous pria pour un bien de paix (en attendant la
mort dudit seigneur), de faire descendre lesdites armes du
lieu où elles avoient esté posées et de les placer en la voûte
delà première église. Plusieurs Pères de nostre ordre ont
blasmé nostre peu de courage, et aussi un grand nombre
de bons esprits du temps. D'autres ont loué nostre pru-
dence d'avoir cédé quelque chose à cet esprit vain, ambi-
tieux, altier..., etc. »
   Il est à remarquer que presque tous les prieurs de Colom-
bier meurent de fièvre continue, et ordinairement au mois de
juillet, où l'on peut voir un indice de fièvres pernicieuses
occasionnées par une mauvaise hygiène. Les religieux
ayant plusieurs étangs pour leur approvisionnement de
poisson, on doit supposer que, par les fortes chaleurs de
l'été, les étangs ou leurs abords plus ou moins marécageux
ne contribuaient pas médiocrement à l'insalubrité de l'air.
   Le P. Grasset nous fait assister à toutes les phases de la
construction du château de Colombier et de sa transforma-
tion ultérieure en monastère. La première pierre de la
grosse tour du château fut posée en 1539 et l'œuvre n'était
terminée que dix ans après. La fondation du monastère est
de 1361, l'année delà mort du cardinal. La première église,
lâtie en 1364, fut plus tard agrandie et consacrée en 1473.
Mais bientôt on la trouva indigne du monastère et une
réunion de seigneurs eut lieu à Colombier en 1498 pour
coopérer à la construction d'un nouvel édifice. Les coopé-
rateurs furent :
  Jacques de Tournon et sa femme, Madeleine de Polignac ;